Hypothèses de Vivacaro

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J'ai essayé de revoir ce fameux dimanche. Dommage qu'on ne puisse poser de questions au voisin...alors imaginons !

A 13h, il revient et récupère ses filles chez le voisin.
En dehors des bottes, le voisin ne remarque rien de spécial.
MS décline l'invitation à déjeuner, j'en conclus que personne n'a mangé.
Il prétexte un déjeuner chez un cousin, or des lasagnes pretes !
Il ne mangera ni chez le voisin, ni chez le cousin, ni les lasagnes
Disons 13h15, il rentre dans sa maison avec les filles. Elles n'ont pas mangé...des enfants ont faim généralement. Que se passe t'il alors dans cette maison ?
A 14h30, les voisins sonnent. Personne.
Il y a donc maximun 1h15.

On a :
2 verres vides
des brosses à dents jetées
des valises prises
des doudous, sièges autos, vêtements laissés

certainement :
un papa en pleine détresse. Je pense à un RDV raté avec I.
deux petites filles pleine de vie qu'il aime et qui lui rappelle son malheur
Quel élément en 1h15 a bousculé le rythme de la maison ? A quelle heure a t'il tourné la voiture ? en arrivant ou pendant les 1h15 ? je serai tentée de croire à l'arrivée. En rentrant, il donne de l'eau et un somnifère pour endormir les petites et il part sans rien.

Dans les lettres :
elles n'ont pas souffert : somnifère dans les 2 verres

SMS : "les filles ont encore besoin de moi" : il n'a pas encore trouvé de lieux tranquille
Ferry : 3 billets à l'aller. Il les emmène en Corse.
Témoins : j'abandonne à les reprendre. Je pense beaucoup de cafouillage...
Tout le long du parcours, elles sont uniquement endormies.

MS est une personne détruite : lire post de Christine, je ne pourrai mieux le décrire
MS était dans une phase suicidaire, écriture de son testament. MS a espéré (toujours testament) sauver son mariage et se sauver lui meme le dimanche matin.
Ce fameux dimanche, ces espoirs perdu + rappel du mail de divorce = la fin

Je pense qu'il a cherché "un endroit tranquille pour ses filles" durant ce parcours.
Comme dit Christine, il ne ment pas. Il a besoin de s'expliquer et qu'on (surtout irina) le comprenne. Il s'explique à chaque étape.

Les petites sont en Corse dans un endroit paisible. Je continue de croire à l'ile de Giraglia mais difficile d'accès.

Ce sera mon dernier post

Christine et Joelle
Aspirenet, Jeanne et Bixen (si vous êtes là aussi)
Vous êtes des personnes sincères avec un grand coeur, ça a été un grand plaisir d'échanger avec vous. Bonne route à vous. Je vous embrasse.

Pour toutes les autres personnes qui peuvent lire ce message :
La souffrance peut nous paraitre insurmontable. Et c'était ce qu'il pensait.
Se suicider et laisser ses enfants étaient pour lui trop de souffrance. Et c'est vrai.
S'il a demandé à I. de ne pas se suicider. C'est qu'il l'a voyait, elle, forte. D'ailleurs, tous les post le disent. Attention cependant, entre le paraitre et le réel.

Moi :
mon père s'est aussi suicidé dans mon enfance et c'est effectivement une grande souffrance même à + de 40 ans.
J'ai perdu ma fille et je me lève pour mes 2 garçons. 8 ans après, la blessure est toujours là.
Je divorce et le trop plein a failli débordé !

Conclusion : Ecoutez réellement la souffrance de votre voisin sans juger.
Mes pensées vont pour la famille de MS et d'IL.

On veut partir, oublier, continuer notre chemin...
Je parle de nous et notre ressenti face à ce drame mais on peut penser aussi à MS avec la même phrase.
Oui, j'y pense toujours et je vais donc continuer à me creuser les méninges, ou juste essayer de revivre comme lui. Est ce possible, je ne sais pas ?

Chacun avec son vécu et sa personnalité se sentira plus sensible à une personne. Je devrai me sentir proche d'I avec la perte d'un enfant et pourtant.
Le cheminement vers le néant, la douleur, sa délivrance me parlent plus.

Pendant ces derniers jours, j'ai rassemblé toutes les infos (vrais ou fausses) de MS et de ce long WE.
Je vais essayer d'imaginer ce qu'il a pu vivre et ressentir à chaque étape, comme j'aurai pu les vivre.

Merci à mon amie Christine de nous laisser ces pages pour noter toutes nos pensées.
Pour les éventuels lecteurs, ne m'envoyer pas de suite les flics ou le psy, tout va bien